Le pomélo a vu le jour aux Antilles, entre la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe, d’une hybridation naturelle entre un pamplemoussier (Citrus maxima) et un oranger (Citrus sinensis). La pulpe des fruits, qui était à l’origine claire et dotée de pépins, devint souvent rosée, voire rouge au fil des sélections, mais certaines variétés, comme l’Oroblanco, ont gardé leur pâleur. Il en existe aujourd’hui un grand nombre de variétés, avec des pépins inexistants ou rares.

Le Star Ruby, né au Texas dans les années 1950 par amélioration de la variété Hudson, est un pomélo à chair rose et dénuée de pépins. Il est adapté au climat méditerranéen et sa pulpe ferme, sucrée et juteuse, est particulièrement agréable. Dans le verger de L’Agrumiste, nous le laissons longtemps sur l’arbre pour augmenter son taux de sucre.

Comme tous les pomélos, il peut être consommé frais, en jus ou cuisiné. Il se marie très bien avec les poissons et les fruits de mer, par exemple dans une salade classique aux avocats et aux crevettes ou chair de crabe. En confiture, il accompagne les fromages bleus. Ses écorces peuvent être confites et son jus faire office de vinaigre doux pour toutes sortes de préparations. Il est délicieux en sorbet désaltérant.

En France, on a tendance à prendre le pomélo pour un pamplemousse, mais il s’agit de deux espèces différentes qui appartiennent toutes les deux au genre Citrus.

Le pamplemousse (Citrus maxima) est originaire d’Asie du Sud-Est. Il est souvent gros, parfois énorme, d’une texture ferme sous une peau épaisse. On l’appelle pomelo ou pummelo en anglais, raison pour laquelle on le confond souvent avec le pomélo, mot français cette fois, qui désigne le Citrus paradisi. En anglais, c’est alors le grapefruit. Plus rond que le premier, il cache sous sa peau plus fine une chair sans pépins, juteuse, particulièrement sucrée dans certaines variétés comme l’Oroblanco et le Star Ruby. Il a rapidement conquis l’Europe où le pamplemousse est en revanche devenu rare.

Pour ajouter à la confusion, le jus de pomélo est vendu sous l’appellation impropre de « jus de pamplemousse », et on trouve dans les supermarchés français une variété de pamplemousse jaune pâle, à peau épaisse et pulpe croquante et peu sucrée, sous le nom impropre de « pomelo chinois ».